Hausse de la participation forfaitaire : La consultation médicale moins bien remboursée

Augmentation de la participation forfaitaire

Sommaire

Depuis le 15 mai 2024, la participation forfaitaire pour chaque consultation médicale a augmenté, passant de 1€ à 2€. Cette mesure s’inscrit dans une série de hausses touchant les frais médicaux et pénalisera particulièrement les patients aux revenus modestes.

L’augmentation de la participation forfaitaire

Une double montée en charges

Depuis le 15 mai 2024, la participation forfaitaire qui était auparavant de 1€ a doublé pour atteindre 2€ par consultation ou acte médical. Cette somme restera totalement à la charge du patient, non remboursée ni par l’assurance maladie ni par la complémentaire santé. Précédemment, seule la première augmentation de 1 à 2 euros avait été mise en place pour les médicaments et transports médicaux.

Les consultations concernées

Toutes les consultations médicales, sauf celles effectuées pendant une hospitalisation, ainsi que les analyses biologiques et examens radiologiques sont affectés par cette hausse. Par exemple, sur une consultation coûtant 26,50 €, un montant de 2€ n’est pas remboursé, au lieu de 1€ auparavant.

Qui est exonéré de participation forfaitaire ?

Certaines catégories de patients sont exemptes de cette participation forfaitaire :

  • Enfants et jeunes de moins de 18 ans
  • Femmes enceintes entre leur sixième mois et douze jours après l’accouchement
  • Bénéficiaires de la CSS (Complémentaire Santé Solidaire) et de l’AME (Aide Médicale de l’État)
  • Militaires invalides et victimes de guerre pour les soins gratuits relatifs à leur invalidité

De plus, certaines situations spécifiques bénéficient aussi de cette exonération :

  • Consultations chez le dentiste
  • Soins prodigués par une sage-femme
  • Consultations et traitements psychiatriques non résidentiels
  • Dépistages gratuits et anonymes pour le VIH et l’amiante
  • Examens de dépistage du cancer du sein
  • Hospitalisations

Implications financières pour les assurés

Un plafond annuel

Le montant maximum que chaque personne devra payer annuellement reste fixé à 50€, avec un second plafond de 50€ lié aux franchises médicales. Cela signifie qu’un patient pourrait voir ses coûts annuels atteindre jusqu’à 100€ hors remboursement, ce qui peut représenter une charge significative pour les personnes à faibles revenus.

Impact sur les patients

Cette augmentation survient dans un contexte économique difficile, rendant plus coûteux l’accès aux soins essentiels. Les délais d’attente pour les rendez-vous, la surcharge des urgences et la dégradation de l’offre de soins sont souvent cités comme des obstacles à l’accès aux services médicaux. Avec cette nouvelle mesure, certains patients pourraient être contraints de renoncer à des soins nécessaires en raison des coûts accrus.

Réactions face à la mesure

Critiques des associations

De nombreuses associations d’usagers du système de santé ont critiqué cette mesure, la qualifiant de punitive. France Assos Santé, ainsi que d’autres organisations, dénoncent non seulement l’augmentation de la participation forfaitaire mais également la baisse des remboursements pour les soins dentaires et les dispositifs médicaux. Selon eux, cela accentue encore davantage les inégalités d’accès aux soins.

Pressions supplémentaires

Cette décision risque d’amplifier la pression financière sur les patients, surtout ceux souffrant de maladies chroniques nécessitant des soins réguliers. Même si quelques exemptions existent et malgré le maintien des plafonds annuels, les coûts accumulés peuvent devenir insoutenables pour certains.

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